Un peu avant Noël, une amie des Chicks, Joanne Lacroix, m'écrit pour me parler dire qu'elle a peut-être
trouvé, grâce à sa soeur agricultrice bio, un traitement naturel contre les poux rouges. L'introduction d'un acarien prédateur. Ha? Hummm. Mon premier réflexe c'est de me dire qu'introduire une bestiole risque peut-être d'amener d'autres problèmes? Joanne me propose de faire une recherche à ce sujet. D'accord.
Ma recherche est somme toute limitée. Limitée à la compagnie qui distribue le produit, quelques textes sur le net ainsi que l'expérience de 2 agricultrices. Exhaustif? Pas vraiment, Objectif? À peine. Mais ça reste une avenue plus qu'intéressante. Et pour moi, savoir que le gouvernement se tient loin et ne mousse pas cette alternative sonne une cloche. La cloche que ça doit fonctionner.
Donc voici l'idée générale. Anatis bioprotection distribue des acariens et autres prédateurs naturels, afin de combattre naturellement, des envahisseurs indésirables qui n'ont peu ou pas de prédateurs naturels en quantité suffisante pour les combattre. Ça fait quelques années que l'on en entend parler dnas le milieux agricoles. J'ai d'ailleurs vu quelques émissions à ce sujet. Pour combattre des envahisseurs dans les champs, on introduit des prédateurs naturels (coccinelles, acariens etc.). Mais pour les poulaillers? Rien vu passer encore.
J'ai donc contacté Olivier Noël, représentant pour la compagnie Anatis qui a conseillé Joanne ainsi que sa soeur. Je lui explique que le poux rouges est un des pires acariens que l'on puisse avoir dans nos poulaillers. Le traitement pour l'éradiquer donne de gros maux de tête aux éleveurs: Déménagement des volailles, passer le poulailler au chalumeau en plus de ne rien remettre dedans pendant une année ou deux. Nous n'avons pas tous le loisir d'avoir un poulailler de rechange! M. Noël me dit que l'introduction d'un prédateur est tout-à-fait possible pour éradiquer le poux rouge. On introduit un acarien présent dans une poudre. On peut en mettre un peu sur l'oiseau (absolument nécessaire puisque le poux rouge descend sur l'oiseau la nuit), ensuite sur les pondoirs, les perchoirs et sur la ripe.
Je lui ai demandé s'il y avait un risque de se retrouver avec un autre problème comme, une infestation du dit prédateur? Il semble que non. Il est d'ailleurs conseillé d'en réintroduire un an plus tard comme quoi, cet acarien-prédateur ne semble pas envahissant. Par contre, si comme moi vous êtes sur litière profonde, il s'attaquera à tous les micro-organismes qu'il peut manger. Je ne sais pas si certains sont moins alléchants que d'autres? Peut-être, mais partons avec l'idée qu'il se remplira la bédaine.
Un point positif important, aucune toxicité ne nécessite le port d'un masque ou le retrait des oeufs. Toutefois, comme c'est un acarien, il est possible de l'introduire dans la maison. Selon Monsieur Noël, le bienfait c'est qu'il s'attaquera aux acariens de lits. Change-t-on alors quatre trente sous pour un dollar? L'histoire ne le dit pas. Il faut alors peser le pour et le contre.
Sur la toile, les quelques articles lus à ce sujet semblent tous unanimes à dire que ça fonctionne. Que cette technique mérite plus d'attention. Dans les points négatifs, en fait, le seul qui ressort est le coût. Évidemment, on en parle comme une solution pour les grandes cultures. ici, j'ai pris de l'information pour les petits poulaillers. Si la solution peut s'avérer plus couteuse que d'utiliser le chalumeau, elle me semble simplifier de beaucoup le processus d'éradication.
Au sujet de la compagnie Anatis, mon expérience a été excellente. Un service poli et courtois. J'ai reçu une réponse à mon courriel 3 heures après l'envoie et un retour d'appel de M. Noël, quelques minutes après mon message.
Au niveau des coûts, à titre d'exemple, il en a coûté à Joanne pour traiter un poulailler
de 800 pieds carrés, 45 poules, 24,50$ pour le produit mais 22,50$ de frais de livraison par Fedex. Il faut utiliser le produit le plus rapidement possible car son efficacité diminue rapidement (entendre, les petites bestioles meurent sans nourriture). Ça peut expliquer les coûts de livraison élevé. Notez aussi que les coûts varient en fonction, entre autres, de la grandeur du poulailler.
En conclusion, si je devais faire face à ce problème éventuellement (et croyez moi, je ne le souhaite pas) j'envisagerais cette méthode. Mais, au final, il n'en tient qu'à vous de faire vos propres recherches et prendre la décision avec laquelle vous vous sentirez le mieux. Introduction d'acariens ou passer le poulailler au chalumeau? Vous avez au moins maintenant deux options qui s'offrent à vous. Mais demandez à mon amie Joanne si elle est heureuse d'avoir régler son problème aussi facilement et naturellement?
Bonne journée les Chicks
Isabelle