mardi 28 novembre 2017

Faire sa mayonnaise maison

15086221_1298501023513623_399021741_nÀ l’automne, nous ne sommes généralement pas dans une période d’abondance des oeufs fermiers. Les jeunes vont commencer la ponte bientôt, mais l’hiver qui approche amène avec lui, une diminution de la ponte inévitable si nos poules sont, comme aux Chicks, élevées dans un poulailler non chauffé. Mais certains, avec l’ajout d’une lumière artificielle, auront quand même une ponte très intéressante et pourront se retrouver avec plus d’oeufs que nécessaire. Mais trop ou peu, aucune raison n’est admissible pour ne pas faire votre mayonnaise maison. En fait, il ne vous en faut qu’un seul.
Depuis plusieurs années maintenant, je fais ma mayonnaise. Au départ, à la française avec le fouet, jusqu’à ce que je vois ma tante, utiliser le bras mélangeur. Ho boy!!! Quelle révolution. Tellement facile qu’on serait fou de s’en passer.  Voici ce qu’il vous faut. Les ingrédients sont approximatifs et vous pouvez utiliser la quantité qu’il vous plaira en fonction de vos goûts. Notez que pour la conservation, le MAPAQ suggère 1 semaine. C’est donc cette durée que je vous recommande.
Ingrédients:
1 pot Mason 500 ml large ouverture
1 oeuf
1 cuil. thé (au goût j’en mets un peu plus)  moutarde forte. J’utilise moutarde à l’ancienne, mais celle que vous avez sur la main fera l’affaire.
1 bouchon de vinaigre. J’utilise le cidre de pommes, mais vinaigre de riz ou même ordinaire fonctionne.
1 pincée de sel
Huile neutre. J’utilise celle que j’aie sous la main normalement végétale. L’huile d’olive donne un goût plus amer.
Mettre tous les ingrédients dans le pot sauf l’huile.  Émulsionner puis ajouter lentement l’huile jusque sous le goulot.  Certains ont mentionné mettre tous les ingrédients incluant l’huile et mélanger. Je garde ma méthode qui a toujours bien fonctionné.
https://youtu.be/czRJCmqEARE


 

Le plaisir de choisir son oeufs

Hier matin, comme tous les dimanches matins, les oeufs sont au menu.  Quand vient le temps de les faire cuire, des cris se font entendre:
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¨Nooooon! C’est moi qui prend l’oeuf de Bénédicte!¨
¨Heillle!! Moi je prends l’oeuf de Bérénice…son jaune est orange!!!
¨ Mamannnnnn!!!!  J’avais dit que je prenais le plus grooos!!!!
¨Hoooo!! Maman, je veux le tout petit….regarde comme il est mignonnn! ¨
Et c’est comme ça TOUT LE TEMPS…..
Hier matin n’a pas fait exception. Dès que j’ai sorti la douzaine d’oeufs, les petites mains ce sont mises au travail et ce sont dépêchées de prendre L’OEUF. Celui qui allait les combler de bonheur et commencer leur journée avec le plaisir en plus de les faire cuire.  Chacune a sa méthode et sa façon de faire.
En voyant choisir ma fille de 6 ans SON oeuf bleu. Le plus beau des bleus. Le plus beau de tous les oeufs. De voir ses yeux pétiller en le prenant et en le faisant cuire, je me suis dit qu’il n’y a que ceux qui ont la chance de produire leurs oeufs ou ceux qui ont la chance d’acheter des oeufs du fermier voisin, qui a toute une variété d’oeufs dans sa boîte, de toutes les couleurs et de toutes les grosseurs, qui comprennent ce qu’est le plaisir de choisir.  Même lorsque j’ai une boîte avec seulement mes oeufs de Chantecler, les couleurs et les grosseurs varient et les filles y trouvent leur compte. Alors hier ça m’a inspiré cette photo avec un petit clin d’oeil aux oeufs fermiers. Je vous l’offre avec beaucoup de plaisir.

Isabelle
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Soyeuse un jour, Soyeuse toujours

Enfin la chaleur semble vouloir se pointer le bout du nez. Les premiers poussins se font attendre mais déjà, les premiers oeufs sont bêchés. Les futurs parents en profitent avant l’arrivée de la marmaille. Rien de mieux qu’une marche du soir entre amis.
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Chaque mâle a sa copine. Pas de chicane… ou presque.
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Beau-Lac aime prendre la pose. Ses ailes semblent basses, mais elles sont normalement bien placées. Je mise beaucoup sur lui pour me donner des petits derrières tout blanc… ou noir split. Il prend son rôle de mâle au sérieux et n’est pas impressionné par Bo le pseudo-dominant. Une force tranquille.
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Bo ne veut pas laisser sa place. Il pose lui aussi. Je le garde pour faire des tests de couleurs. On croise les doigts pour avoir des ¨lièvre¨cette année. Il aime bomber le torse, ramener Nina à l’ordre et faire comme si…
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Bulle qui, comme toujours, resplendit sous le soleil du soir. Calme, on la trouve souvent seule derrière le groupe ou dans le parcours en fin de journée à rêvasser. Elle profite des lueurs du soleil jusqu’à la fin. À l’occasion, elle est tellement prise par ses rêveries, qu’elle en oublie de rentrer. Par chance, Bo la ramène à l’ordre en roucoulant à la porte pour lui montrer le chemin.OLYMPUS DIGITAL CAMERA
Mes deux ¨ intruses¨. Elles sont toujours ensemble, se soutiennent et se bidonnent d’être les seules qui puissent voler par dessus l’enclos et faire des pieds de nez aux copains.
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Isabelle

Les ¨Beez¨De Luxe sont arrivées. (transfert d'article)

Comme plusieurs le savez, mes abeilles sont finalement arrivées le 13 juillet (2015 )  dernier par la poste de l’Ontario. Après plusieurs mois de préparation pour l’introduction dans la ruche, grand étonnement en voyant la boite qui était différente de ce à quoi je m’attendais. Autre surprise, la reine n’était pas dans une petite boite de bois mais dans un contenant en plastique à cet effet mais plus difficile à attacher aux barres. Je devais donc réajuster toute ma stratégie. Après la première surprise du paquet passée, je les ai introduites dans la ruche de type kényane (Top bar hive). J’ai mis la cagette de la reine sur le plancher à l’intérieur de la ruche en croisant les doigts qu’elle réussisse à sortir.
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Deux jours plus tard, vérification d’usage pour m’assurer que la reine est sortie. Premier constat, elle n’est plus dans la cagette, super. Mais où est-elle? Aucune idée. Malgré qu’elle soit identifiée, je n’ai pas réussi à la trouver. Imaginez si je ne parviens pas à la trouver avec 10 000 abeilles, ce que ce sera avec 60000??? Bon, pour le moment, pas de panique. Les abeilles sont restées dans la ruche, c’est super. La reine est sortie, c’est super aussi. Maintenant, donnons leur la chance de faire de la cire et leur provision en prévision de l’hiver.
Aujourd’hui (une semaine plus tard), je retourne pour une vérification d’usage. Elles n’ont pris que la moitié (pas tout-à-fait) du sirop. Elles ont commencé des rayons sur 6 barres. La première est bien avancée mais j,aurais cru qu’il y aurait un peu plus de cire. Plusieurs barres n’ont qu’un petit rond de cire. La première barre quant à elle, a une quantité plus intéressante. Mais petit moment de frayeur lorsque j’ai cherché la reine, mais encore en vain. En plus, j’essaie de voir du couvain (oeufs ou même rayons capé) mais rien du tout… à l’oeil nu.
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J’ai donc pris quelques photos qui, une fois agrandies, nous ont beaucoup rassuré. On voit sur le plus grand agrandissement, un petit grain de riz au milieu. Vous le voyez?

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Ce sont des oeufs. Alors, la reine pond bien. Ils  sont déposés bien au milieu. On voit aussi le liquide qui les recouvre. Il y a des butineuses qui reviennent avec du pollen sur les pattes. À la vérification, les abeilles n’étaient pas vraiment agressives. Elles semblaient plutôt au travail, mais un brin nerveuse.
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Mon ami Bourdon a réussi à regarder les photos et voir qu’aucun varroa ne semblait présent ni sur les abeilles ni sur les rayons et a confirmé la présence des oeufs. Le processus est en marche. L’an prochain, nous aurons de la belle cire pour les crèmes des herbes de Luxe et un peu de miel pour la famille et les poules. Les miellée vont encore bon train avec de nombreuses fleurs. La température n’est pas superbe, mais on fait confiance à Mère Nature. La verge d’or commence à fleurir ce qui est le signe de la fin des miellées et le début de la préparation de l’essaim pour l’hiver. Les abeilles feront naître celles qui prendront soin de la ruche pendant la saison froide.
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Aucun miel n’est envisagé cette année et non plus de la cire. Mais c’est un beau départ. Tant qu’elles soient bien installées et capable de passer l’hiver, c’est tout ce que je demande.
Isabelle
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vendredi 22 janvier 2016

Traitement naturel contre les poux rouges: un acarien


http://anatisbioprotection.com/

Un peu avant Noël, une amie des Chicks, Joanne Lacroix, m'écrit pour me parler dire qu'elle a peut-être
trouvé, grâce à sa soeur agricultrice bio, un traitement naturel contre les poux rouges. L'introduction d'un acarien prédateur. Ha? Hummm. Mon premier réflexe c'est de me dire qu'introduire une bestiole risque peut-être d'amener d'autres problèmes? Joanne me propose de faire une recherche à ce sujet. D'accord.

Ma recherche est somme toute limitée. Limitée à la compagnie qui distribue le produit, quelques textes sur le net ainsi que l'expérience de 2 agricultrices. Exhaustif? Pas vraiment, Objectif? À peine. Mais ça reste une avenue plus qu'intéressante. Et pour moi, savoir que le gouvernement se tient loin et ne mousse pas cette alternative sonne une cloche. La cloche que ça doit fonctionner.

Donc voici l'idée générale. Anatis bioprotection distribue des acariens et autres prédateurs naturels, afin de combattre naturellement, des envahisseurs indésirables qui n'ont peu ou pas de prédateurs naturels en quantité suffisante pour les combattre. Ça fait quelques années que l'on en entend parler dnas le milieux agricoles. J'ai d'ailleurs vu quelques émissions à ce sujet. Pour combattre des envahisseurs dans les champs, on introduit des prédateurs naturels (coccinelles, acariens etc.). Mais pour les poulaillers? Rien vu passer encore.

J'ai donc contacté Olivier Noël, représentant pour la compagnie Anatis qui a conseillé Joanne ainsi que sa soeur. Je lui explique que le poux rouges est un des pires acariens que l'on puisse avoir dans nos poulaillers. Le traitement pour l'éradiquer donne de gros maux de tête aux éleveurs: Déménagement des volailles, passer le poulailler au chalumeau en plus de ne rien remettre dedans pendant une année ou deux. Nous n'avons pas tous le loisir d'avoir un poulailler de rechange! M. Noël  me dit que l'introduction d'un prédateur est tout-à-fait possible pour éradiquer le poux rouge. On introduit un acarien présent dans une poudre. On peut en mettre un peu sur l'oiseau (absolument nécessaire puisque le poux rouge descend sur l'oiseau la nuit), ensuite sur les pondoirs, les perchoirs et sur la ripe. 

Je lui ai demandé s'il y avait un risque de se retrouver avec un autre problème comme, une infestation du dit prédateur? Il semble que non. Il est d'ailleurs conseillé d'en réintroduire un an plus tard comme quoi, cet acarien-prédateur ne semble pas envahissant. Par contre, si comme moi vous êtes sur litière profonde, il s'attaquera à tous les micro-organismes qu'il peut manger. Je ne sais pas si certains sont moins alléchants que d'autres? Peut-être, mais partons avec l'idée qu'il se remplira la bédaine.

Un point positif important, aucune toxicité ne nécessite le port d'un masque ou le retrait des oeufs. Toutefois, comme c'est un acarien, il est possible de l'introduire dans la maison. Selon Monsieur Noël, le bienfait c'est qu'il s'attaquera aux acariens de lits. Change-t-on alors quatre trente sous pour un dollar? L'histoire ne le dit pas. Il faut alors peser le pour et le contre.

Sur la toile, les quelques articles lus à ce sujet semblent tous unanimes à dire que ça fonctionne. Que cette technique mérite plus d'attention. Dans les points négatifs, en fait, le seul qui ressort est le coût. Évidemment, on en parle comme une solution pour les grandes cultures. ici, j'ai pris de l'information pour les petits poulaillers. Si la solution peut s'avérer plus couteuse que d'utiliser le chalumeau, elle me semble simplifier de beaucoup le processus d'éradication.

Au sujet de la compagnie Anatis, mon expérience a été excellente. Un service poli et courtois. J'ai reçu une réponse à mon courriel 3 heures après l'envoie et un retour d'appel de M. Noël, quelques minutes après mon message.

Au niveau des coûts, à titre d'exemple, il en a coûté à Joanne pour traiter un poulailler de 800 pieds carrés, 45 poules,  24,50$ pour le produit mais 22,50$ de frais de livraison par Fedex. Il faut utiliser le produit le plus rapidement possible car son efficacité diminue rapidement (entendre, les petites bestioles meurent sans nourriture). Ça peut expliquer les coûts de livraison élevé. Notez aussi que les coûts varient en fonction, entre autres, de la grandeur du poulailler.

En conclusion, si je devais faire face à ce problème éventuellement (et croyez moi, je ne le souhaite pas) j'envisagerais cette méthode. Mais, au final, il n'en tient qu'à vous de faire vos propres recherches et prendre la décision avec laquelle vous vous sentirez le mieux. Introduction d'acariens ou passer le poulailler au chalumeau? Vous avez au moins maintenant deux options qui s'offrent à vous. Mais demandez à mon amie Joanne si elle est heureuse d'avoir régler son problème aussi facilement et naturellement?

Bonne journée les Chicks

Isabelle



vendredi 8 janvier 2016

Une oeuvre, une mode, un nom: Chantecler

** Cet article est écrit grâce à la précieuse collaboration de Shelly Oswald, éleveuse de Chantecler perdrix,  qui m’a si gentiment offert le sujet et de nombreuses images d’époques. Thanks a bunch Shelly! Hope the article will be as good as all the pix you gave me. Isabelle

Une oeuvre
1311216-Edmond_Rostand_ChanteclerIl est bien connu du milieu avicole québécois que la Chantecler tient son nom de la célèbre pièce d’Edmond Rostand, ¨Chantecler¨, jouée à Paris pour la première fois en 1910. Après 9 ans d’écriture, c’est le 7 février 1910 que la pièce est présentée à la Porte-St-Martin.  Le public et la critique attendait avec impatience cetteprésentation du célèbre auteur de Cyrano de Bergerac et de l’Aiglon. Déjà, en 1904, les journaux annonçaient la fin de son écriture . Cette annonce fait le tour de la planète. L’idée d’une oeuvre mettant en scène des animaux de basse-cour laisse  promettre un autre succès retentissant.  Le titre de ce futur chef-d’oeuvre? ¨Chantecler¨. Rostand étant un fervent du Roman de Renart, on associe facilement le titre à un des personnages du récit du XIième siècle, aussi un coq, pour représenter le personnage principal de l’oeuvre qui croyait faire se lever le soleil tous les matins avec son chant.

Malgré toute cette belle publicité et l’attente impatiente de la population et du milieu des arts pour cette pièce, la finale au soir du 7 février 1910, laissera place à l’ambivalence. L’excentricité et l’audace de Rostand ne feront l’unanimité. La critique est acerbe et les  spectateurs déçus. Si les deux premiers actes ont été acclamés hauts et forts, les deux derniers laissent perplexes comme le rapporte le Musée d’Arnaga dans son document de presse:  ¨De Rostand à Christian Lacroix, Chantecler 1910 à 2010¨
¨Quatre heures plus tard, au tomber du rideau, l’atmosphère de la salle n’est plus la même. Les deux premiers actes ont été salués par des salves d’applaudissements. Mais pour les deux derniers, l’accueil est plus mitigé. ¨
5643285_maxRostand accueillit la critique comme une défaite cuisante, se retira à la Villa Arnaga et mourut en 1918.

 
L’engouement face à cette pièce dura près de 6 ans AVANT sa parution le 7 février 1910. Mais jusqu’à cette date, la fébrilité entraîna une multitude de créations mettant à l’avant-plan, le coq gaullois. C’est ainsi que l’on vit à Paris comme à New-York, émerger une mode associée au ¨futur-célèbre¨ gallinacée. Entre autres, les chapeaux à plumes auront une place de choix chez la gente féminine et prendront des formes plus inusitées les unes que les autres comme le note le document du Musée d’Arnaga :


Une mode
10841677_10152925691838606_419128341_n¨Dès avant sa création, le coq de Rostand est à la mode. La publicité reprend à foison l’image du fier gallinacée. Il y a le papier à lettres Chantecler, le porteplume à la Chantecler, le boa Chantecler en plumes de coq, l’apéritif Chantecler…¨









Viennent aussi toutes sortes d’accessoires allant des couverts, aux boîtes d’allumettes en passant par la robe de nuit et les ombrelles.

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300_1345659208_1_1La célèbre maison Chantecler à Capri, tiendrait son nom, en partie,  de cette même pièce. Les célèbres petites cloches qui font l’envie de toutes les femmes du monde,  font références à celle offerte par Saint-Michael à un petit berger ayant perdu son seul et unique mouton. Cette cloche exauçait un vœu au berger toutes les fois où elle sonnait. C’est ainsi que le petit berger aurait retrouvé son mouton. Chantecler faisant référence ici au tintement ¨clair¨ (chante clair)  de la cloche et au surnom d’un des fondateurs, Pietro Capuano,  qui avait l’habitude de festoyer jusqu’au petites heures du matin.

Un nom
Dans un article paru dans La Presse en juillet 1929, Frère Wilfrid écrit que: ¨Lors de sa création, ¨Chantecler¨, eut un grand succès à Paris.¨ On sait aujourd’hui, que ce fut plus ou moins vrai. La représentation fut sans aucun doute un succès de salle. Malgré la déception des deux derniers actes, la pièce fût reprise plusieurs fois par la suite et à travers le monde,comme le note  Philippe Bulinge dans son document: ¨Chantecler, des oiseaux ou des hommes déguisés?

¨Mais l’oeuvre exerce une réelle fascination, aussi bien qu’une gêne parmi les critiques. On a du mal à en dire du mal parce que, malgré tout, on a tellement de raisons d’en dire du bien ! D’autant plus que Chantecler connaît aussi un succès populaire : des centaines de représentations et plusieurs tournées provinciales et internationales sont organisées, auxquelles il faut ajouter une réussite éditoriale comparable à celles de Cyrano de Bergerac et de L’Aiglon..¨
C’est à cette époque que le Frère Wilfrid opte pour cette appellation pour ses volailles.  Il est conquis par ce que Chantecler a toujours été aux yeux de plusieurs, un poème d’une grande beauté.  Lorsqu’il écrit sa ¨Genèse d’une race¨, il en envoya des copies un peu partout à ses connaissances et amis et il reçut de Jean Rostand, fils d’Edmond, une lettre le remerciant de cet envoie
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Rostand mourut sans prendre connaissance de tout le chemin que son oeuvre, qu’il voulait grandiose et exceptionnelle, avait parcourue.  Un nom transcende souvent les raisons pour lesquelles on l’a choisi bien que les racines de ce dernier,peuvent être présentes encore, près de 10 siècles après son introduction…
… et je crus qu’un nom si profondément français, tout en étant facilement bilingue, conviendrait bien à une race de volailles née dans un coin de terre où les traditions restaient bien françaises à l’ombre d’un drapeau britannique. »


*** Documents provenant des archives de l’Université de Montréal dans le dossier de L’institut agricole d’Oka.

Pourquoi mes poules blanches sont jaunes?

Vous avez des poules blanches et à votre grand malheur, leurs plumes sont tout sauf….blanches. Pourquoi?

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Plusieurs facteurs peuvent influencer la couleur du plumage blanc.

L'alimentation
Si vous élevez de la Soyeuse, vous aurez sûrement lu d’éviter de leur donner du maïs surtout si elles sont blanches? Oui, l’alimentation affecte la coloration du plumage. Le maïs, entre autres, mais aussi la verdure, qui contiennent un niveau élevé de Bêta-carotène. Pour les élevages de Chantecler, c’est super car cet apport aide aussi à jaunir les pattes et le bec. Par contre, l’effet secondaire, vous vous retrouvez avec un plumage plutôt jaune. Si vous mélangez votre moulé, vous opterez sûrement pour du maïs l’hiver. Mais dès les beaux jours du printemps à nos portes, en diminuant l’apport de maïs et en augmentant celui de blé ou de soya, le plumage reprendra sa blancheur. Toutefois, il se peut que les pattes et le becs perdent un peu de leur ¨orange¨ vif.

Le soleil
1-20140816_161543Vos poulettes vont à l’extérieur? C’est l’idéal. Mais tout comme vos colorations mesdames, le soleil affecte leurs plumes.  Il aura d’ailleurs tendance à jaunir ou ternir les plumes blanches d’où le terme ¨sun washé¨. Si cet inconvénient vous pose problème, il suffit d’ajouter un toit à votre parcours extérieur. Vos poulettes seront ainsi protégées des rayons du soleil.

La génétique
Loin de moi l’idée de vous faire un cours de génétique, mais le jaune du plumage pourrait venir de l’absence ou de la dilution du gène phéomélanine (Kippen jungle). Dès que je maîtrise le concept, je vous fais un article, promis.

La saleté
OLYMPUS DIGITAL CAMERA ¨L’usure¨ comme les pattes de Soyeuses qui frottent partout et que l’on doit essuyer et laver constamment, peut entrainer des taches ou une décoloration des plumes. La promiscuité, les bains de sables ou de terre, le type de litière sont tous des éléments qui affectent le plumage.

L'âge
Tout comme nous, en vieillissant les poulettes auront tendance à perdre leur éclat. Les plumes seront plus ternes. Le bec et les pattes moins jaunes et même plutôt blanches. On n’y peut malheureusement pas grand chose.
OLYMPUS DIGITAL CAMERASi vous exposez vos oiseaux, les mettre en cage quelques temps avant, tout en diminuant l’apport de bêta-carotène pourra rétablir la situation. Au lavage, l’utilisation d’un shampooing bleu (comme celui que les dames aux cheveux blancs utilisent) sera utile voir nécessaire. Sinon, le soleil, l’herbe et la liberté seront beaucoup plus utiles à vos poules et valent bien ce désagrément. :)
Isabelle
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