lundi 14 mars 2011

Le deuil

Grand-papa Marcel est décédé la semaine dernière. Mes filles ont donc été confronté à la mort pour une première fois. Ho! Bien sûr, il y a eu la mort de leur chat de toujours. Puis la venue de d'autres chats. Pareils, mais différents. Mais on ne remplace pas un grand-papa taquin, un grand-papa attentif. On se rappèle, on apprend, on copie. Puis la mort joue un rôle pour les vivants, ceux qui restent. Comme le disait mon conjoint, elle enlève les cataractes qui s'accumulent au fil des ans à cause des habitudes et du confort. La mort remet les choses en perspective. On pleur, on a mal, on se tient droite par respect, pour faire honneur, par fierté, puis on ne peut plus. Ça nous rappèle aussi que la vie c'est ça: naître, grandir, vieillir et mourir. Tranquillement, je deviens l'AINÉE. Plus l'ainée de famille au sens, première née, mais plutôt au sens SAGE. Celle qui transmettra les connaissances, vers qui les petits se tourneront lorsqu'ils auront des questions sur la vie....sur la mort. On dit passer le flambeau. C'est ce que mon père a fait la semaine dernière...passer le flambeau.Lorsque l'on a 6 ans, 10 ans ou 12 ans, la vie nous semble encore très longue et injuste. Lorsque l'on en a 40, la vie nous semble passer en accélérer et on voudrait tellement qu'elle ralentisse. Avec son départ, je réalise aujourd'hui que ce n'est pas la mort qui me fait peur, mais plutôt la douleur. Ne pas vouloir souffrir. C'est légitime non? Je me suis réconciliée avec le processus funéraire. J'en avais peur, je le trouve maintenant nécessaire. J'ai vu mes filles refuser, puis s'interroger, être curieuse et vouloir toucher, puis accepter. Ho! non. Pas complètement bien sûr. Si on ne porte plus notre deuil aujourd'hui, la tradition d'être un an en deuil a quand même un minimum de signification. La prochaine année aura ses joies et ses peines et les prochaines fêtes auront leur lots de tristesses, mais seront nécessaires au processus de guérison de notre peine. Il nous a transmis beaucoup plus que ce qu'il pouvait probablement l'imaginer. Il a été un grand rassembleur et sa peur était qu'avec son départ, tous abandonnent leurs rôles familiaux, que la famille s'éteigne. Mais déjà, on sent un désir d'être assemble. Il faut croire que les liens sont plus forts que tout.

Merci pour tout cher père. Tu as été ma fondation, mon pilier, ma conscience, mon miroir pendant bien des années. Maintenant, à moi de prendre la relève.

4 commentaires:

Sylvie a dit…

« Merci pour tout cher père. Tu as été ma fondation, mon pilier, ma conscience, mon miroir pendant bien des années. Maintenant, à moi de prendre la relève. »

Que pouvait-il laisser de plus beau... que la gratitude et l'amour?

Toutes mes sympathies à toi et ta famille.

Gendri a dit…

C'est exactement ça Maeve. Il a fait ses marques et restera toujours au près des filles. Bonne journée et merci d'être là.

Lysalys a dit…

Douces pensées à vous... Il était certainement un homme formidable, étant donné ce qu'il t'a transmis...

Véronique a dit…

Malgré le fait que je ne te connais pas du tout, je suis sensible à votre perte et je vous transmet mes condoléances.
Bon courage à toute ta famille.

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