jeudi 29 avril 2010

Mea culpa d'une maman

Je me permets de vous faire part de ce questionnement. Certaines m'ont mentionné qu'elles appréciaient mon côté réaliste. Voir que tout n'est pas parfait les rassure, comme ça me rassure moi aussi de vous lire et de voir que vos journées ne sont pas toutes roses.

Bon, nous sommes sur la fin de notre année scolaire et je réalise plusieurs choses. Premièrement, mes attentes étaient TRÈS élevés. Donc qu'est-ce qui se passe quand nos attentes sont élevés et qu'on ne les réalise pas? Déception. Je réalise soudainement ce que je me cachais depuis le début. Je suis une fille performante, qui aime gagner, qui persévère et là, je constate que mes filles ne sont pas comme ça. Difficile à accepter. Il est grand temps que j'accepte mes enfants comme ils sont et non pas comme je voudrais qu'ils soient. Vous vous dites sûrement:¨Bien moi je ne suis pas comme ça.¨ Tant mieux, mais en êtes-vous si certaine? La performance, les connaissances, le travail toute la journée, vous êtes certaines? J'apprends et j'aspire à devenir meilleur.

Deuxièmement, je réalise aussi que je suis une personne anxieuse...angoisser. Quand je m'arrête et que j'y pense, ça me vient de loin. Peur de tout (d'être malade, de mourir, de décevoir, de déplaire eeeettttt j'en passe). J'ai accompli beaucoup de chose dont je suis fière . Je me suis beaucoup améliorer comme personne. Mais il me reste un gros bout de chemin à faire. Montrer à ses enfants que rien ne nous fait peur, que nous sommes sûr de nous, en contrôle de la situation...c'est facile. Mais après, il faut gérer le tout à l'intérieur. Les tempêtes qui font rages et qui nous coupent le souffle, nous empêchent de dormir. La peut d'être malade et de devoir quitter ses enfants, sa famille, son mari. De ne pas pouvoir terminer ce que l'on a commencé...ça en jette comme angoisse.

J'en demande beaucoup par peur d'être jugée. Jugée par le système qui aura à évaluer mes enfants un jour. Jugée pour les connaissances ACADÉMIQUES que le système me demande de leur transmettre. Et si, ces connaissances, n'étaient pas celles dont elles ont besoin? Ou plutôt, pas dans cet ordre? Pas de cette façon? Pas dans cette proportion? Je me questionne, me met en doute, me requestionne et essaie de prendre UNE décision.

Je veux: Réellement, que mes filles grandissent bien. Solide dans leur tête, pas remplient de choses inutiles, mais de connaissances qui leurs plaisent à elles. Je les veux confiantes en leurs moyens et en leurs capacités. Pas en fonction de ce que l'on attend d'elles dans le système. Je veux qu'elles développent leur passion, mais pour ça, il faut qu'elles les connaissent leurs passions....moi, je n'en ai pas...ou plutôt, je ne les connais pas. beaucoup d'intérêts, pas de passions...je pense. Tout ça, je pourrai le réaliser si je change ma façon de voir l'éducation et l'instruction. Si je réussi à avoir confiance en ce que je peux réaliser pour elles et avec elles. Être capable de me tenir debout face à un système qui est en détresse et qui se permet de me dicter ma conduite. Je ne parle pas de la personne qui s'occupe de nous à la CS, mais du système en général.

Voilà le constat d'un mère qui en a lourd sur les épaules de regrets. Ces regrets et déceptions affectent ma relation avec mes filles depuis quelques semaines et je ne veux pas ça. Ça m'affecte énormément et ça puise dans mon énergie et ma volonté de faire mon travail avec entrain. Je veux trouver notre voie, celle qui sera parfaite pour nous.

2 commentaires:

claudia a dit…

Gendri je te comprends tellement, je partage les mêmes peurs que toi. Beaucoup beaucoup de pression :( Je vois le temps avancé, j'ai l'impression que nous n'avons pas assez fait et la présentation des portfolios qui approche (enfin je pense, c'est pas confirmé mais c'est une autre histoire) Serai-je à la hauteur,,,et inévitablement tout ce stress je le sens se répercuter sur les gens qui m'entourent,,,je manque de patience et je suis angoissée. Je me questionne aussi sur ma façon de faire avec mon fils,,bref ton billet ma interpellé ce matin parce que je me reconnais entièrement dans tes propos.

Courage à nous,,,et l'été s'en vient les vacances ouff!! Une p'tite pause nous fera du bien Ü

Gendri a dit…

Merci Claudia. En ce qui me concerne, si ce n'était que cette pression, je pense que ce serait normal, mais c'est toutes ces angoisses autres qui s'ajoutent et qui me brûlent davantage car elles sont présentes continuellement. Avec notre petit côté catholique qui nous habite, quand ça va trop bien, il faut que ça aille mal hahaha, je me dis constamment que si j'arrête de m'en faire, ça va me frapper en plein visage et d'un autre côté si j'y pense tout le temps, je vais finir par me rendre malade...on s'en sort pas hihihi. J'en ris..mais pas tout le temps. En même temps, ça me rassure de savoir que je ne suis pas une bibitte rare...et les bibittes, on aime ça l'été nous!!!

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